Dans les staffs de campagne des différents candidats de l’opposition, on se dit satisfait de ce nouveau report, mais on s’interroge : ce délai d’une semaine sera-t-il suffisant pour assurer une élection crédible ?
« Le travail qui reste à faire est immense, considère Alain-Francois Adihou, porte-parole du candidat Adrien Houngbedji. La fiabilité de la liste électorale pose encore de gros problèmes. Les bureaux de vote ne sont pas bien identifiés, beaucoup d’électeurs ne sont pas pris en compte. Nous sommes inquiets au niveau de ' L’Union fait la nation ' parce que nous ne comptons pas à 100% sur nos amis d’en face, tous nos amis d’en face. C’est eux qui nous ont entraînés dans cette situation-là. Le président de la République Boni Yayi a tout mis en œuvre pour confectionner une liste qui soit en sa faveur. Depuis plus d’un an, on a attiré son attention. S’il avait écouté, on aurait pris depuis longtemps les dispositions pour ne pas tomber dans ce vide qui est le nôtre actuellement. »
La réponse de Marcel de Souza, porte-parole du président candidat, est claire : le président Boni Yayi est un homme de consensus et il vient encore de le prouver. « Le président Yayi Boni n’est pas mêlé à une stratégie éventuelle pour frauder, c’est faux !», affirme ce dernier. Et d'jouter : « Ce n’est pas lui qui est l’acteur en matière d’élaboration de la liste électorale. C’est un faux prétexte qui est évoqué. Mais ils sont dans leur rôle étant donné que nous avons une opposition qui est composée d’experts en stratégies mensongères. N’essayons pas de créer des problèmes là où il n’en y a pas. Il ne faut pas s’amuser à se faire peur non plus. Allons aux élections la vérité dans les yeux. »