Pour sortir de cette crise, l'ancien chef d'Etat béninois, Emile Derlin Zinsou a obtenu vendredi 25 février un accord au sein de la classe politique pour procéder à un « recensement complémentaire » de plus d'un million d'électeurs potentiels qui ne seraient pas encore décomptés alors que le premier tour du scrutin présidentiel est prévu dimanche 6 mars 2011.
La proposition de loi devait être introduite dès lundi 28 février à l'Assemblée nationale n’a toujours pas été faite. Les uns affirment que le quorum de député n'est pas atteint, les autres dénoncent plutôt la mauvaise volonté du camp présidentiel.
Qu’en pense Emile Derlin Zinsou, initiateur du projet d’accord politique ?
« Le projet n’est pas mort-né. Il y a un préalable important, c’est que les députés votent une loi supplétive pour que l’on puisse agir. Cette loi n’est pas encore votée, mais on a bon espoir qu’elle le sera ce soir ou demain. A partir de là, les organismes chargés d’organiser les élections, se réunira pour voir dans quelle mesure ils pourront modifier leur organisation, pour que ça puisse tenir dans les dates constitutionnelles ».
RFI : Comment enregistrer des centaines de milliers d’électeurs dans un laps de temps aussi court ?
Emile Derlin Zinsou : Il est clair qu’ils le seront pas tous. Mais ce qu’on aura pu faire, ce sera toujours ça de fait. Moi, je ne rentre pas dans les considérations politiques. Je souhaite simplement que les élections se passent dans la paix, dans mon pays. C’est tout. Alors, c’est pour cela que nous travaillons. Si on y arrive ce sera ça de gagné.
RFI : Tout est question de volonté politique aujourd’hui ?
E.D.Z : De bonne volonté… De volonté qu’ils fassent vite.
RFI : Les élections c’est dimanche. Le temps presse !
E.D.Z : Si la loi passe… Si on arrive à faire les modifications, ce ne sera pas dimanche. C’est clair ! Mai dans l’état actuel des choses c’est encore dimanche.
Le premier tour de la présidentielle est donc officiellement prévu le dimanche 6 mars 2011 et la campagne bat son plein.