Selon Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, il s'agit d'une « invitation », qu'il a acceptée, à une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, prévue le 10 mars à Addis Abeba.
La visite de Jean Ping survient alors que la flambée de violences depuis deux semaines fait craindre que la crise née du scrutin du 28 novembre ne débouche sur une guerre civile.
La Cour pénale internationale (CPI) s'est dite samedi prête à « agir vite » contre les auteurs de crimes contre la population civile.
Sept femmes ont été tuées par balles lors d'une manifestation pro-Ouattara jeudi à Abidjan, dans le quartier d'Abobo (nord).
Accompagné du commissaire à la paix et la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, M. Ping s'est entretenu dans l'après-midi avec M. Gbagbo à sa résidence. Il a ensuite retrouvé Alassane Ouattara au Golf hôtel d'Abidjan où celui-ci est retranché avec son gouvernement sous un blocus des forces loyales à son adversaire, dont le panel a demandé la levée.
M. Ping, qui devait quitter Abidjan dimanche matin, s'est ensuite entretenu avec le président du Conseil constitutionnel Paul Yao N'Dré. Proche du président sortant, M. Yao N'Dré est au cœur de la crise post-électorale: alors que M. Ouattara a été déclaré vainqueur par la commission électorale et l'ONU, le Conseil constitutionnel a invalidé en partie ces résultats et proclamé M. Gbagbo réélu.
M. Ping est envoyé par le panel de cinq chefs d'Etat africains sur la crise ivoirienne, qui s'est réuni vendredi à Nouakchott.