Le plus haut responsable de l'Union africaine (UA), Jean Ping, président de la Commission de l'organisation, est arrivé à Abidjan pour remettre au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et à son rival Alassane Ouattara, qui revendiquent tous deux la victoire lors de l'élection du 28 novembre, un « message » du panel de médiateurs chargés de trouver une issue à la crise ivoirienne.
Réuni à Nouakchott, ce panel de cinq chefs d'Etat africains, présidé par Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), a exigé vendredi 4 mars « l'arrêt immédiat des tueries » en Côte d'Ivoire, au moment où une flambée de violences fait craindre une reprise de la guerre civile dans le pays. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a elle aussi réclamé l'« arrêt immédiat de la violence » et accusé le président sortant Laurent Gbagbo de « mépris inhumain pour la vie humaine et l'Etat de droit ».
L'ONU craint elle une plongée dans la guerre civile et pointe 200 000 personnes déplacées rien qu'en une semaine, dans le quartier Abobo d'Abidjan. La France souhaite desormais que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU mette en place une commission d'enquête sur les violences de ces derniers jours.
Bernard Valero, porte-parole de la diplomatie française. Il dénonce d'abord la mort de 6 manifestantes pro-Ouattara il y a 2 jours.