La Côte d'Ivoire, entre le traumatisme des violences et l'attente d'une médiation

Le panel des chefs d'Etat chargé de trouver une solution politique à la crise ivoirienne s'est retrouvé une nouvelle fois vendredi 4 mars 2011 à Nouakchott. Au terme de six heures de réunion, le président mauritanien a annoncé qu'un consensus avait été trouvé sur les décisions contraignantes à présenter aux deux parties ivoiriennes, sans entrer dans les détails. Du côté d'Abidjan, après la fusillade de jeudi, la tension est toujours perceptible et les organisations humanitaires s'inquiètent.

Une nouvelle réunion du panel est prévue à une date ultérieure et dans un lieu qui restent tous deux à préciser. Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et le président du Conseil constitutionnel ivoirien y seront conviés. Les précisions de notre correspondante à Nouakchott.

Le panel des chefs d'Etat a tenu, unanimement, à condamner les violences en Côte d'Ivoire.

 

Le traumatisme de la fusillade du jeudi 3 mars  

Après la fusillade de jeudi dans la commune d'Abobo sur une manifestation de femmes pro-Ouattara, la France demande une enquête des Nations unies pour déterminer les responsables de la tuerie. Vendredi, les forces de sécurités fidèles à Laurent Gbagbo, accusées par des témoins et par l'ONU d'être responsables de la fusillade, ont nié et dénoncé un complot.

 

Inquiétude au Quai d'Orsay

Bernard Valéro, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, pointe trois phénomènes récents, sources d'inquiétude pour la France.

Les organisations internationales s'alarment du nombre de réfugiés

Le HCR s'inquiète de la situation dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire. Le Haut commissariat aux Réfugiés a dû réduire ses activités dans plusieurs localités et rapatrier son personnel international. La sécurité pour le personnel onusien devient de plus en plus problématique y compris à Abidjan où plus de 200 000 personnes ont dû quitter la commune d'Abobo. 

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