Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Robert Gates le reconnaît, il n'y a pas de consensus, au sein de l'OTAN, en faveur d'une intervention militaire. Le secrétaire d'Etat américain à la Défense ajoute que la résolution adoptée le 26 février par le Conseil de sécurité de l'ONU ne contient, elle non plus, aucun mandat, pour une éventuelle opération armée en Libye.
Même la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne reste très hypothétique. Elle est compliquée à réaliser et lourde de conséquences, reconnaît Robert Gates.
Les Etats-Unis sont, par ailleurs, favorables à ce qu'une nouvelle enquête soit menée sur le rôle de Mouammar Kadhafi dans l'attentat de Lockerbie. L'ex-ministre libyen de la Justice, Moustapha Abdel Jalil, affirme avoir la preuve que le dirigeant a personnellement ordonné l'attentat qui avait fait 270 morts en Ecosse, en 1988. La secrétaire d'Etat américaine a accepté la demande formulée par les représentants qu'une enquête soit donc ouverte.
Hillary Clinton souligne l'importance des enjeux en cours : « Dans les années à venir, la Libye pourrait devenir une démocratie pacifique ou s'enfoncer dans une guerre civile prolongée » et sombrer dans le chaos, a déclaré la chef de la diplomatie américaine ce mercredi.