Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Deux navires, le porte avions Enterprise et le porte-hélicoptères Keasarge sont actuellement dans la région, respectivement en mer Rouge et en Méditerranée. Les bases de la 6e Flotte de l'US Navy à Naples, en Italie, pourraient être utilisées comme point de départ de toute action militaire.
Avec ce redéploiement annoncé, les Etats-Unis affichent clairement qu'ils n'excluent aucune hypothèse. Pas même celle d'une intervention militaire. Hillary Clinton l'a encore répété, le 28 février, à Genève en marge du Conseil onusien des droits de l'homme. Mais la secrétaire d'Etat précise, tout de même, qu'aucune action militaire n'est imminente.
Pour l'instant, ce qui est à l'étude, c'est toujours la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, au-dessus de la Libye. Un projet qui pourrait être mis en place avec l'aide de la France et de l'Italie.
Les Etats-Unis se disent également inquiets de la situation humanitaire dans le pays. Dix millions de dollars ont été débloqués pour des opérations d'urgence dans la région. Et deux équipes de spécialistes vont être envoyées aux frontières égyptienne et tunisienne, a annoncé Hillary Clinton. De son côté, le Trésor américain a annoncé avoir gelé 30 milliards de dollars d'avoirs financiers libyens. C'est le plus important gel de fonds jamais réalisé en vertu d'un programme de sanctions, aux Etats-Unis.