Une «masse silencieuse» à Tunis pour dire non au chaos

Après le départ du Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi dimanche, trois nouveaux ministres ont annoncé leur démission. Ces départs contribuent à affaiblir encore un peu plus le gouvernement de transition. Pour ceux qui se qualifient de « masse silencieuse », il faut en finir avec cette instabilité, il faut remettre le pays au travail d'où cette manifestation à Tunis de ceux qui ne veulent plus que qui que ce soit « dégage ».

Avec notre envoyée spéciale à Tunis,

Ils étaient plus de 3 000 ce mardi soir 1er mars 2011 dans le quartier d’ El Menzah de la capitale pour dire non au chaos, non au blocage et aux grèves sauvages.

Les manifestants sont venus à la sortie du travail, beaucoup étaient encore en costume-cravate. Il y avait des enseignants, des chefs d’entreprise, des banquiers… Clairement, une classe sociale plutôt privilégiée, une classe qui dénonce la minorité qui manifeste devant le Premier ministère et qui avec ses revendications est responsable du blocage économique.

Les contestataires éternels n’ont plus leur place, disent ceux qui craignent que l’instabilité persiste. Certaines personnes, ici, regrettent que Mohammed Ghannouchi, le Premier ministre, ait démissionné. On doit accompagner cette transition, disent les manifestants, pour aller au plus vite vers des élections.

Partager :