Les exportations de pétrole brut, interrompues depuis plusieurs jours, reprennent à Tobrouk, ville portuaire de l'Est de la Libye sous contrôle des insurgés. Un tanker transportant 700 milles barils de pétrole a déjà quitté ce port.
Deux autres sont en cours de chargement, confirme Luis Mattheys de la société Reverlake, une société de courtage en fret maritime basée à Genève, l’un vers l’Espagne, l’autre, vers la Chine. Mais pour le moment « c’est du pétrole brut qui sort du port de Tobrouk, pas de produits raffinés pour l’instant ».
Si la semaine dernière, aucun bateau n’a pu partir de Libye chargé de brut, il y avait plusieurs raisons, explique Pierre Terzian, directeur de la publication Pétro stratégie :
« Premièrement pour des raison climatiques. La semaine dernière plusieurs ports et terminaux libyens n’étaient pas accessibles aux navires. Deuxièmement, par suite de la réduction de la production, certains terminaux recevaient moins de brut »
Les troubles actuels en Libye se sont traduits par une réduction de moitié de la production de pétrole du pays, a estimé lundi l'Agence internationale de l'énergie Mais pour Reverlake, cette réduction serait plus importante, de l’ordre de 75%.
Mais pour Francis Perrin, directeur de la revue, Pétrole et Gaz arabes,  malgré cette baisse, le but des opposants libyens est d'assécher économiquement le régime Kadhafi. Sur le terrain, maintenant qu'ils contrôlent tout l'est du pays, ils ont la main sur les principaux sites pétroliers, la principale ressource du pays.