Le Premier ministre britannique demande à Kadhafi de partir

Dans la foulée de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 27 février imposant des sanctions sévères au clan Kadhafi, le Premier ministre britannique, David Cameron, a demandé au président Kadhafi de s'en aller « maintenant ». A Washington, les Etats-Unis se sont déclarés prêts à apporter leur aide aux opposants libyens tandis que le Canada annonce avoir gelé les avoirs du colonel Kadhafi et l'appelle à mettre fin au bain de sang.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Quelques heures après son ministre des Finances et surtout après une nouvelle opération de sauvetage de l’armée britannique de 150 civils étrangers bloqués dans le désert libyen, David Cameron est monté au créneau depuis Londres. « Tout cela envoie un message clair à ce régime, a déclaré le chef du gouvernement britannique, il est temps pour le colonel Kadhafi de s’en aller et de s’en aller maintenant. Il n’a pas sa place dans la Libye à venir ».

Plus tôt, dimanche, le chancelier de l’échiquier George Osborne, qui tient les cordons de la bourse, avait confirmé une interdiction de voyager assortie d’un gel des avoirs du dirigeant libyen et de sa famille pour qu’ils ne puissent pas « être utilisés contre les intérêts du peuple libyen ». Un geste décidé dans la foulée des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies et qui touche les quelque 23 milliards d’euros en liquidités possédés principalement à Londres par Mouammar Kadhafi. Sans oublier une propriété estimée à 11 millions d'euros.

Voilà une réponse britannique qui se veut cinglante et sans ambigüité après les nombreuses critiques dont le gouvernement Cameron a fait l’objet depuis le début de la crise en Libye. Les Britanniques appuyés par les médias et l’opposition ont en effet reproché à la coalition sa lenteur à organiser le rapatriement des Britanniques de Libye.

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