A Alger, une nouvelle manifestation de l'opposition bloquée par la police

En Algérie, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) avait appelé ce samedi 26 février, pour la troisième fois, à une grande manifestation dans les rues d’Alger, la capitale. Un rassemblement pour réclamer un changement politique. Mais la mobilisation a été faible et la police a bloqué les manifestants.

La marche s’est terminée vers la mi-journée, les manifestants ayant commencé à se disperser depuis midi et demi. Ils étaient environ 200 sur place ce matin. Et comme les samedis précédents, la marche de l’opposition a été empêchée par la police. Les forces anti-émeute et les policiers avaient complètement bloqué l’accès à la place des Martyrs où devait avoir lieu le rassemblement.

Des manifestants autour du leader du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) Saïd Sadi ont bien tenté de forcer le blocage, mais ils ont été bousculés par les policiers. Un député a même été blessé et évacué par la protection civile.

Ensuite comme les semaines précédentes, des groupes de jeunes pro-Bouteflika qui soulevaient des portraits du président algérien sont venus provoquer les manifestants. De part et d’autre du boulevard qui longe le port d’Alger, ils ont échangé des insultes et quelques jets de pierre. La tension était palpable. Les leaders de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ont été repoussés et isolés.

Encore une fois, le pouvoir a encore réussi aujourd’hui à empêcher la manifestation. L’opposition divisée n’est pas parvenue à marcher, mais elle ne veut pas que la stratégie d’usure du pouvoir fonctionne et elle maintient aujourd’hui encore le principe des marches tous les samedis.
 

Partager :