Algérie : scission au sein de la coordination de l'opposition

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a éclaté en deux tendances. L’une sans les partis politiques, l’autre avec les partis politiques. Cette coordination qui regroupait une partie de l’opposition avait animé, malgré leur interdiction, deux rassemblements hebdomadaires à Alger, pour réclamer l’exercice de toutes les libertés constitutionnelles. Cette semaine, l’aile partisane de cette coordination a appelé à une marche samedi 26 février 2011 à Alger.

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) qui regroupait la ligue algérienne de défense des droits de l’homme, des syndicats autonomes, des associations et quelques partis comme le RCD (Rassemblement pour la culture et la Démocratie) n’existe plus.

Après avoir mené ensemble deux actions contestataires à Alger, relativement réussies, la coordination s’est scindée en deux. En substance, plusieurs associations dont la ligue algérienne de défense des droits de l’homme qui n’acceptent pas l’emprise des partis sur le mouvement ont décidé de faire une pause pour évaluer la situation et décider ensuite de la marche à suivre.

L’autre aile rassemble, trois partis dont le RCD, quelques associations et le doyen des militants des droits de l’homme, Maître Ali Yahia Abdenour ont décidé de maintenir la pression sur le pouvoir en appelant à une nouvelle marche, samedi 26 février à Alger. Celle-ci est interdite ont fait savoir les autorités. Avec la scission de la coordination, il est difficile de prédire s’il y aura foule samedi.

Dans cette atmosphère de division, l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour veut organiser dans un mois un congrès national regroupant l’opposition et les forces du changement.

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