Les chercheurs de l’institut Pasteur d’Antananarivo ont déjà fait des prélèvements dans le district d’Ambilobe, et sont dans l’attente des résultats. Ce qui étonne, c’est qu’en général, la peste se propage, via des puces, à une certaine altitude, à partir de 800 mètres. Et Ambilobe est sur la côte…
En fait, la proximité, dans les terres, du massif de Tsaratanana, pourrait expliquer pourquoi la zone a été touchée, comme le sont chaque année les Hauts Plateaux.
Au ministère de la Santé, on ne veut pas sombrer dans la psychose. La situation est malheureusement « normale » en cette période, où de nombreuses zones sont enclavées à cause des pluies ou même du récent cyclone. Et les centres de santé sont bien souvent difficilement accessibles – alors que la maladie est traitée gratuitement.
Reste que cette permanence de la peste à Madagascar traduit surtout un problème d’hygiène personnelle et collective, la prolifération étant causée par les rats qui transportent les puces.
Malgré la sensibilisation, le nombre annuel de victimes a tendance à stagner.
Au-delà de la désinfection d’urgence, l’état de l’assainissement dans la Grande île ne permet pas, pour le moment, d’envisager l’éradication de la maladie.