Des attaques vraies ou fausses devant différents lycées de la capitale ont fait le sujet de nombreux journaux de la capitale le mercredi 2 février. La veille, la rumeur de l’enlèvement d’un jeune lycéen dans la banlieue de Tunis avait alarmé toutes les mères de famille. Quelques heures plus tard, le ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, démentait lui-même le kidnapping. Il s’agirait d’un coup monté ou d’une erreur.
Il en est de même avec les agressions devant les lycées en banlieue. Des témoins confirment des coups de feu tirés en l’air par l’armée prés du lycée de Carthage par exemple. Ailleurs, d’autres rapportent des attaques au couteau dans au moins quatre établissements. Mais à chaque fois, personne n’est interpellé ou blessé.
Alors, rumeurs ou attaque véritable ? Selon l’éditorialiste du journal Le Quotidien, il s’agirait de manœuvres pour déstabiliser la population, de créer un sentiment d’insécurité alors que la transition démocratique est encore très fragile en Tunisie. Farhat Rajhi, le ministre de l’Intérieur a confirmé mardi 1er février, l’existence de tentatives de déstabilisation de la sécurité de l’Etat.
Au soir du 2 février, sur le campus universitaire, des étudiants se préparaient une nouvelle fois à assurer eux-mêmes leur protection, par crainte d’attaques éventuelles.