L’UA désigne des chefs d’Etat qui devront trouver une solution à la crise ivoirienne

L’Union africaine clôt la 16e édition du sommet des chefs d’Etat à Addis-Abeba, avec un objectif principal : tenter de mettre un terme à l’enlisement de la crise en Côte d’Ivoire. Les chefs d’Etat ont entériné les décisions prises vendredi et samedi lors des réunions préparatoires. La mise en place notamment d’un panel de cinq chefs d’Etat chargés de présenter d’ici un mois les décisions qui, dit-on, seront contraignantes.

Avec notre envoyé spécial à Addis-Abeba

Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Afrique du Sud et Tanzanie. Voilà les pays qui ont été désignés pour faire partie du panel de chefs d’Etat. Cette liste est le résultat d’intenses tractations dans les couloirs de la conférence. Les partisans des deux protagonistes de la crise ivoirienne ont tout fait pour imposer leurs alliés respectifs dans ce panel de présidents.

Cette liste est donc un compromis

-Le Burkinabé Blaise Compaoré, qui représente l’Afrique de l’Ouest et donc la Cédéao, n’est pas un allié du président Gbagbo.

-En revanche, le Sud-africain, Jacob Zuma, est non seulement un allié mais aussi un ami de Laurent Gbagbo. C’est lui qui est à l’origine du relatif effacement de la Cédéao sur la crise ivoirienne.

-Les trois autres chefs d’Etat n’ont pas réellement pris partie. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le président tchadien Idriss Déby et le président tanzanien Jakaya Kikwete font figure d’arbitres a priori neutres.

Ils auront un mois pour rendre leurs conclusions, « des conclusions contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes », selon les termes du communiqué publié vendredi dernier à l’issue du Conseil de paix et de sécurité.

Il faut rappeler dans ce document, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine reconnaît Alassane Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire.
 

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