Au Niger, le général Salou Djibo veille à la bonne tenue des élections

C'est demain lundi 31 janvier 2011 que les électeurs nigériens sont appelés aux urnes. Ils doivent élire leurs députés et surtout leur chef de l’Etat. Une élection présidentielle très ouverte en l’absence du président Tandja, renversé le 18 février dernier par un coup d’Etat. Ces élections générales sont la dernière étape de la transition militaire. A la tête de cette junte, un militaire, le général Salou Djibo, qui s’est personnellement porté garant d’un retour pacifique à la démocratie.

Salou Djibo est l’homme-clé de la transition militaire. C’est lui qui après le coup d’Etat de février s’est engagé à rendre le pouvoir aux civils dans les plus brefs délais, c’est lui encore qui a promis que ni lui ni aucun membre de la transition ne se présenteraient aux élections.

Les mois qui ont suivi ne furent pas de tout repos. Il a fallu gérer la crise alimentaire, les enlèvements d’étrangers par Aqmi. Il a fallu également mettre en place des institutions nouvelles et organiser pas moins de sept scrutins en quelques mois. Du jamais vu !

Mais Salou Djibo n’a pas que des amis dans la junte. Au point de craindre d’être renversé par ses proches. A l’automne dernier plusieurs membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) dont le numéro deux, sont arrêtés puis incarcérés pour tentative de coup d’Etat. On accuse alors le président Djibo de se détourner de ses frères d’armes au profit de son cabinet civil et de son omniprésent ministre de l’Intérieur.

Au fil des mois, ce chef d’escadron devenu général, va s’imposer par son travail et sa détermination : respecter sa promesse et respecter la loi quitte à se mettre à dos la classe politique.

Ces derniers jours on a vu Salou Djibo au four et au moulin pour s’assurer en personne de la bonne organisation de ces scrutins majeurs. Il s’est même rendu en personne en fin de semaine dans les imprimeries de la ville pour veiller à ce que le matériel de vote soit prêt à temps.Tout faire pour passer correctement le relais au futur président démocratiquement élu.

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