Présidentielle au Niger : un scrutin très ouvert

Plus de 6,5 millions de Nigériens se rendront aux urnes le 31 janvier 2011 pour élire leurs députés et leur président de la République. Dix candidats sont en lice dont quatre favoris. Le scrutin est très ouvert puisqu'il n'y a pas de président sortant, le président Tandja ayant été renversé en février dernier par une junte militaire. La campagne électorale s’est achevée le 29 janvier à minuit, mais au terme de cette campagne bien des choses ont bougé.

Les Nigériens ont de quoi être perplexes : en quelques jours tous leurs repères d’alliance politique ont volé en éclat. Ils avaient jusque-là le choix entre les pro-Tandja de l’UFDR ou les anti-tazartché de la CFDR. Désormais, ils devront choisir entre Mahamne Isssoufou du PNDS et l’ARN, l’Alliance pour la réconciliation nationale qui réunit les adversaires de la veille. L’ARN autrement appelée à Niamey ACMI, alliance contre Mahamne Issoufou.

A l’origine de ces grands chambardements, il y a d’abord l’invalidation de nombreuses listes de candidatures aux législatives par le Conseil constitutionnel transitoire. Tout le monde est touché, mais certains partis seront privés de députés dans leur propre fief, le CDS à Zinder, le MNSD à Tillabery.

Les partis souhaitent alors un report du scrutin : option fermement rejetée par le président Salou Djibo. Les partis politiques s’en prennent également à la Céni (Commission électorale nationale indépendante) accusée de ne pas être à la hauteur de la tâche qui l’attend. Ils demandent la tête de son président, refusée par le chef de la junte.

Finalement, après des menaces de boycott, tous les partis décident de rester et de mener campagne avec un objectif : être encore là pour le second tour du 12 mars.

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