Les Nigériens ont de quoi être perplexes : en quelques jours tous leurs repères d’alliance politique ont volé en éclat. Ils avaient jusque-là le choix entre les pro-Tandja de l’UFDR ou les anti-tazartché de la CFDR. Désormais, ils devront choisir entre Mahamne Isssoufou du PNDS et l’ARN, l’Alliance pour la réconciliation nationale qui réunit les adversaires de la veille. L’ARN autrement appelée à Niamey ACMI, alliance contre Mahamne Issoufou.
A l’origine de ces grands chambardements, il y a d’abord l’invalidation de nombreuses listes de candidatures aux législatives par le Conseil constitutionnel transitoire. Tout le monde est touché, mais certains partis seront privés de députés dans leur propre fief, le CDS à Zinder, le MNSD à Tillabery.
Les partis souhaitent alors un report du scrutin : option fermement rejetée par le président Salou Djibo. Les partis politiques s’en prennent également à la Céni (Commission électorale nationale indépendante) accusée de ne pas être à la hauteur de la tâche qui l’attend. Ils demandent la tête de son président, refusée par le chef de la junte.
Finalement, après des menaces de boycott, tous les partis décident de rester et de mener campagne avec un objectif : être encore là pour le second tour du 12 mars.