Avec notre Bureau de Bruxelles,
L’interdiction de visas pour l’UE et le gel des avoirs dans l’Union européenne, visait au départ onze proches du président sortant. Cette liste avait été élargie à dix-neuf personnes juste avant Noël, dont Laurent Gbagbo et son épouse.
Même si ces sanctions n’ont pas fait plier le président sortant, les Vingt-Sept semblent croire à leur efficacité à long terme, puisqu’à compter de la parution du Journal Officiel de l’UE ce samedi 15 janvier, quatre-vingt-cinq personnes seront désormais visées. Il s’agit « de personnes qui refusent de se placer sous l’autorité du président démocratiquement élu ». En bref, ceux qui permettent à Laurent Gbagbo de se maintenir au pouvoir.
Mais au-delà de cette augmentation conséquente du nombre de personnes visées, l’UE a décidé de cibler désormais onze entités économiques, considérées comme les soutiens : « du gouvernement illégitime du président sortant ».
Selon les informations disponibles, il s’agirait du secteur bancaire, avec par exemple la Banque nationale de l’investissement, du secteur portuaire à Abidjan, ainsi que des filières du cacao, du café et du caoutchouc.
On paraît estimer à Bruxelles que l’impact de ces sanctions ne devrait pas être immédiat, mais il semble bien que l’UE s’emploie à couper Laurent Gbagbo de sources de financements importants.