C’est un président à la fois agité et affecté en apparence qui a parlé. Zine el-Abdine Ben Ali s’est exprimé debout à son pupitre frappant plusieurs fois dans le micro en bougeant ses mains.
« Je suis au courant de ce qui se passe », a-t-il dit en rejetant la faute sur les autres. « Un certain nombre de choses ne se sont pas déroulées comme je l’aurais voulu, j’ai été trompé sur les réalités et les responsables seront jugés ».
Le chef de l’Etat a dénoncé l’action des casseurs mais a reconnu également des erreurs : « Il y a eu des morts pour rien, sans raison. Assez de violence, a-t-il déclaré. Il faut arrêter de tirer il n’y a pas de justification pour les armes à feu ».
Le président Ben Ali a également joué la carte de l’ouverture. Il a promis la liberté totale pour tous les médias et pour les sites internet avec une nuance : « liberté dans le respect des valeurs tunisienne ».
« Les manifestations pacifiques sont autorisées », a ajouté le président. Mais après les violences policières qui ont éclaté en pleine cœur de Tunis ce jeudi pour réprimer une manifestation certains en doutent.
Le chef de l'Etat a ajouté également qu’il n’était pas pour la présidence à vie comme pour rassurer ceux qui croient fermement qu’il sera candidat en 2014.
Concrètement le président s’est engagé à baisser le prix du sucre, du lait, du pain et d’autres produits. Ces annonces vont-elles suffire ? Ce jeudi soir la principale centrale syndicale l’UGTT se dit optimiste mais attend maintenant des actes.