Avec AFP
Les victimes de samedi ont été tuées lorsque les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur des manifestants dans le centre de Tala, une localité proche de Kasserine, dans le centre-ouest du pays, a indiqué à l'AFP une source syndicale.
Marwane Jomni, 2O ans, Ahmed Boulaabi, 30 ans, Mohamed Omri, 17 ans et Nouri Boulaabi, 30 ans, ont été tués dans les affrontements et plusieurs autres personnes ont été blessées, selon un bilan provisoire recueilli auprès de cette même source et corroboré par deux habitants ayant requis l'anonymat. Parmi les blessés, six ont été très grièvement atteints et transférés dans un hôpital de Kasserine, chef-lieu de la région, où des affrontements sanglants ont été également signalés dans la nuit de samedi à dimanche. Un enfant de 12 ans aurait aussi été tué d'une balle à la tête selon un témoin.
Les autorités sollicitées n'ont ni confirmé ni infirmé ces affrontements, encore moins leur bilan. S'il se confirmait, il porterait à au moins six morts le nombre de tués par balles depuis que Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'est immolé par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (265 km au sud de Tunis) pour protester contre la saisie de son étal de primeurs.
A Tunis, devant quelques centaines de personnes strictement encadrées par des centaines de policiers en civil et des unités anti-émeutes, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Abid Brigui, a proclamé son appui aux revendications «légitimes» : «Nous soutenons les revendications de la population de Sidi Bouzid et des régions intérieures», a-t-il déclaré depuis les locaux de la centrale, sur la place Mohamed Ali. La foule a observé une minute de silence à «la mémoire des martyrs» du mouvement social.