Mohamed Bouazizi n’est plus. Son décès, survenu ce mardi 4 janvier, a été confirmé à la fois par sa famille, par les associations de défense des droits de l’Homme et par le ministère tunisien de la Santé.
Le 17 décembre dernier, ce marchand de 26 ans s’était immolé par le feu devant un bâtiment officiel de Sidi Bouzid (dans le centre de la Tunisie) car la police lui avait confisqué son chariot de primeurs.
Le symbole d’un mouvement
Alors qu’il était soigné à l’hôpital des grands brûlés de Ben Arous, des manifestations de solidarités étaient organisées à Sousse, Sfax ou encore Tunis, menant à un mouvement social d’une ampleur inédite dans un pays dirigé depuis 23 ans par le président Zine el-Abidine Ben Ali.
Mohamed Bouazizi était devenu le symbole d’un mouvement qui a obtenu du président qu’il débloque 6,5 milliards de dinars pour l’emploi des diplômés mais qui a également fait deux morts lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans la ville de Bouziane.
Encore des manifestations
« Il faut une enquête ou une commission nationale pour déterminer les causes et les solutions à cette protestation sociale qui a pris des formes tragiques », a déclaré à l’AFP Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FIDH), après avoir appris la mort du jeune homme.
Ce mardi 4 janvier encore, la police tunisienne dispersait une manifestation de plusieurs centaines d’étudiants au gaz lacrymogène à Thala, dans l’ouest du pays.