Les lycéens ont fait parler d'eux hier dans plusieurs villes à Sfax, à Sidi Bouzid, à Tunis, à Grombalia non loin de la capitale et à Bizerte. A Jbeniana deux jeunes auraient été interpellés. A Sousse il y aurait eu des heurts entre les étudiants et les forces de l'ordre. Dans la ville de Thala, la contestation a été plus large et des incidents auraient impliqué des diplômés chômeurs.
De leur côté, les avocats ont décidé, ld'une journée de grève générale, le 6 janvier , après une réunion du conseil de l'ordre. Une grève, pour dénoncer l'attitude des autorités à leur égard. En fin de semaine dernière ils avaient exprimé leur solidarité avec le mouvement social en portant un ruban rouge, ils ont été pris à parti et malmenés. Quelques jours plus tôt, deux d'entre eux avaient été interpellés toute une nuit et brutalisés.
La grogne est toujours là également dans le bassin minier de Gafsa où des émeutes sur fond de chômage avaient éclaté, il y a trois ans. Les anciens prisonniers arrêtés après ces événements, puis relâchés un an plus tard, ont lancé lundi un sitting illimité au siège de l'Union générale des travailleurs tunisiens, de Redeyef. Ils réclament leur réintégration dans la fonction publique, des solutions aux problèmes du chômage et surtout dans l'immédiat, la libération des jeunes de la ville arrêtés ces derniers jours.