La visite a été annoncée par le ministre sud-soudanais de l’Information, Benjamin Barnaba Marial, mais les préparatifs et le programme reste pour le moment incertains.
Cette visite, reportée à plusieurs reprises, fait suite à une série de déclarations d’Omar el-Béchir, plus favorables à la sécession du Sud. Lors de son discours pour l’anniversaire de l’indépendance du Soudan, il a affirmé que Khartoum « reconnaîtrait les résultats du référendum et qu’en cas de sécession, des liens forts devraient être tissés entre les deux pays ». Des déclarations, louées par les autorités du Sud-Soudan, mais qui tranchent fortement avec les discours précédents beaucoup plus agressifs.
Pour certains observateurs, cette tentative d’apaisement, tout comme l’appel aux partis d’opposition au Nord pour former un gouvernement d’ouverture est une réponse, en tout cas en surface, à la forte pression, tant au sein régime que sur le plan international subie par Omar el-Béchir.
Pour certains, cependant, le véritable point d’achoppement se situe moins désormais dans l’acceptation des résultats que dans les questions de l’après référendum : la citoyenneté, la frontière non démarquée et surtout, la région contestée d’Abyei et le partage des revenus pétroliers.