Référendum au Sud-Soudan: le manque d'information dans des zones rurales

Au Sud-Soudan, où la majorité de la population est analphabète et vit en zones rurales, l’accès est difficile, mobiliser les gens pour aller s’enregistrer et suivre le processus conduisant au référendum est un défi immense. Si de nombreuses ONG ont été mobilisées pour éduquer, aller à la rencontre des villageois, il reste encore des inquiétudes sur les résultats. Certains observateurs estiment que la date du 9 est tellement ancrée dans l’esprit des gens, qu’un délai serait perçu de manière très problématique.

La commission référendaire du Sud-Soudan s’est félicitée de l’afflux de la population pour l’enregistrement sur les listes électorales qui s’achève mercredi 8 décembre. Cependant, selon Lorna Merekaje, du Sudemop, programme d’observation des élections au Soudan, un réseau de nombreuses ONG, beaucoup d’efforts restent encore à fournir, notamment sur les incompréhensions qui persistent sur le processus du vote et des résultats.

« Mon inquiétude est que certaines personnes ne soient pas informées que l’enregistrement a lieu en ce moment et qu’il s’achève dans quelques jours. Ils pourraient réaliser trop tard, au moment du vote. Et ils se sentiront mis de côté. », s’inquiète Lorna Merekaje avant d’y ajouter : « Il y a eu pas mal d’information dans les zones urbaines, mais si vous allez dans les zones rurales, on ne voit pas beaucoup de gens ayant une information correcte. Par exemple, il n’est pas vrai que les résultats seront proclamés le 9 janvier. Il faut qu’ils connaissent ces détails, car nous craignons qu’ils deviennent impatients, et du coup inquiets et alors les foules seront incontrôlables ».

Le réseau Sudemop a déployé 500 observateurs pour suivre l’enregistrement, et prévoit d’en former 2000 pour le référendum en janvier.

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