La Sonatrach, dont les recettes annuelles représentent jusqu’à 98% des revenus du pays, a passé une très mauvaise année. La plus mauvaise de son existence. Son management a été décapité par des scandales de corruption. Le PDG est sous contrôle judiciaire, ainsi que deux PDG du groupe, quatre vices présidents patrons d’activité, deux présidents de holdings, trois directeurs régionaux et une trentaine de cadres. En substance, il leur est reproché des contrats de gré à gré passés dans des conditions douteuses.
En attendant la tenue des procès, ces affaires ont pour le moins écorné l’image de la première entreprise publique du pays. Elles ont également fait des dégâts internes. Des cadres s’en vont. D’autres semblent plongé dans l’attentisme.
En fonction depuis plus d’un semestre, le nouveau ministre de l’Energie, Youcef Yousfi souligne que le contrôle interne de Sonatrach sera « renforcé » en 2011. « L’Etat, a ajouté le ministre, est déterminé à livrer une lutte sans merci contre les pratiques illégales ».
Plus explicitement, c’est d’une guerre contre la corruption qu’il s’agit, une guerre déclarée depuis quelques années déjà contre un fléau national.