La direction du groupe pétrolier algérien Sonatrach placée sous contrôle judiciaire

Lors d’un point de presse dimanche 17 janvier 2010 à Alger, le ministre de l’Energie et des Mines confirme le placement sous contrôle judiciaire du PDG et des vice-présidents du groupe pétrolier Sonatrach. Motifs de leur inculpation : des malversations présumées. A la surprise générale, Chakib Khelil a affirmé ne pas en savoir davantage que ce qu’en a rapporté la presse.

Le ministre de l’Energie et des Mines Chakib Khelil a choqué, ou étonné de nombreux Algériens. D’abord parce que ce scandale a été révélé il y a plus de 4 jours. Et lorsque le ministre réagit, il donne l’impression de se placer au-dessus de ce dossier alors que nombre d’observateurs soutiennent qu’il exerçait une forte tutelle sur le groupe de Sonatrach.

Que rapporte la presse, notamment El Watan ? Selon ce quotidien, le PDG, Mohamed Meziane, ses deux fils, ainsi que l’ancien patron de la banque publique Crédit populaire d'Algérie (CPA) et son fils qui dirige un bureau d'études, mais aussi quinze cadres, dont trois des quatre vice-présidents de la compagnie pétrolière, ont été présentés au tribunal d’Alger mardi 12 janvier 2010, après une enquête préliminaire.

L’enquête concernerait des malversations dans l’octroi de marchés où, notamment, le fils du PDG de Sonatrach serait intervenu pour favoriser des soumissionnaires. Résultats : une partie se retrouve sous contrôle judiciaire et l’autre sous mandat de dépôt.

Par ailleurs, on peut comprendre le profil bas du ministre de l’Energie Chakib Khelil. C’est le deuxième gros scandale qui éclabousse son secteur depuis 2006. BRC, une filiale de la Sonatrach associée à Halliburton avait dû être dissoute au terme d’une série de passations de marché douteux.

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