Personne n’a démenti pour l’heure cette procédure judiciaire qui lamine la direction générale du groupe pétrolier national, Sonatrach, et dont seuls quelques journaux privés se sont faits l’écho.
Sur les quatre vice-présidents de ce groupe qui emploie plus de 120 000 personnes, deux sont sous mandat de dépôt, un troisième sous contrôle judiciaire, ainsi que le PDG Mohamed Meziane, tous poursuivis pour des malversations présumées.
En déplacement à Tamanrasset, le puissant ministre de l’Energie, Chakib Khelil, considéré comme un homme du président Bouteflika, n’a pas réagi publiquement. Placé sous sa tutelle, Sonatrach se retrouve dans une situation inédite, à la veille de la signature de contrats importants avec des compagnies étrangères, c’est ce que souligne en tout cas un spécialiste.
Cette affaire de corruption présumée concerne aussi une quinzaine d’autres personnes dont El-Hachemi Meghaoui, un ancien PDG de banque. Selon le journal El Watan, « ce nouveau scandale éclate après une dénonciation adressée au président Bouteflika qui a saisi les services judiciaires militaires du département de renseignements et de sécurité, le DRS ».