Dimanche 26 décembre 2010, les Comoriens ont voté pour élire leur nouveau président et désigner les gouverneurs des trois îles de l'archipel, Grande Comore, Anjouan et Mohéli. Deux jours après le scrutin, la CENI, Commission électorale nationale indépendante, n'a donné aucun résultat provisoire, ni même une estimation du taux de participation, alimentant une certaine confusion.
L'opposition a dénoncé une «fraude massive» orchestrée par le pouvoir à Anjouan, avec bulletins volés, bourrages d'urnes et assesseurs de l'opposition chassés des bureaux.
La France, selon le porte-parole du Quai d'Orsay, «condamne l'utilisation des forces de l'ordre durant le scrutin, pour empêcher l'expression libre et démocratique du peuple comorien». Bernard Valéro affirme qu'une équipe d'observateurs français présents a pu constater qu'Anjouan a été «le théâtre de nombreuses irrégularités (bourrages d'urnes, listes d'émargements pré-cochées...) et interventions armées» et assure que ces faits «semblent, par leur ampleur, de nature à remettre en cause la validité du vote dans un grand nombre de bureaux».
Le ministre comorien des Relations extérieures, Fahmi Saïd Ibrahim, s'est dit surpris que seuls les observateurs français, fonctionnaires de l'ambassade à Moroni, aient constaté ces irrégularités.