C’est la première fois que les élections du président de l’Union des Comores et des gouverneurs des villes sont harmonisées. Dans ce système fédéral, chaque île, qui constitue une entité autonome dirige le pays pendant cinq ans. Après l’île de la Grande Comore et Anjouan, c’est à présent le tour de Mohéli, la plus petite de l’archipel. Cette élection est historique car pour la première fois un enfant originaire de cette île va gouverner le pays, en application de la Constitution de 2001.
Une élection primaire a donc été organisée à Mohéli en novembre dernier pour choisir trois prétendants à même de briguer la magistrature suprême : le docteur Ikililou Dhoinine, soutenu par la mouvance présidentielle, son challenger de l’opposition, Mohamed Said Fazul, ancien chef de l'exécutif de Mohéli, et le juriste Abdou Djabir, repêché de justesse pour participer au second tour.
Les trois hommes se disputent les clés du palais qui seront bientôt abandonnées par Ahmed Abdallah Sambi. Cette élection se déroule au même moment que celle des chefs des exécutifs des îles. Dans les trois entités, les gouverneurs sortants qui ont écourté leur mandat respectif pour harmoniser le vote, sont dans la course finale.