Comores / présidentielles : le candidat du pouvoir en tête

Les Comores ont organisé dans le calme hier dimanche 7 novembre 2010 un premier tour d'élection présidentielle, réservé aux seuls candidats de la petite île de Mohéli, et destiné à sortir l'archipel d'une crise politique née de la prolongation contestée du mandat du chef de l'Etat sortant. Pour la première fois dans l'histoire de ce pays pauvre de l'Océan indien à l'instabilité politique chronique, un ressortissant de Mohéli doit prendre la tête de l'Etat, après les îles de Grande Comore et d'Anjouan, en vertu d'un système de présidence tournante instauré par la Constitution de 2001.

A la fermeture des bureaux de vote, les militants des uns et des autres sont descendus dans la rue pour manifester leur joie. Dans des voitures ou à pied, certains ont veillé jusque très tard dans la nuit. Cette euphorie fait oublier une journée qui a été pourtant marquée par quelques incidents dans l’organisation de l’élection.

Mais la chef de la mission des observateurs de la Ligue Arabe minimise ces incidents, en estimant qu’ils sont la conséquence d’une absence de formation chez les membres des bureaux de vote.

La psychose de la fraude

Pourtant, le manque de feuilles de dépouillement dans certains bureaux a considérablement retardé le décompte des voix. Une situation qui a paniqué la population devant la pyschose de la fraude. Malgré ces difficultés dans l’organisation, la Commission électorale se félicite de la tenue même de ce scrutin, dans une élection qui était jusqu’ici incertaine.

Quelques 350 000 électeurs étaient invités aux urnes ce dimanche au Comores. Les habitants de l'archipel ont choisi les gouverneurs des îles tandis qu'à Mohéli était organisé le premier tour de l’élection présidentielle.

Selon les premiers résultats partiels disponibles dimanche soir, Ikililou Dhoinine, vice-président sortant, bénéficiait d'une confortable avance, suivi de l'ancien président de l'île de Mohéli Mohamed Said Fazul, opposant au pouvoir du président comorien sortant Ahmed Abdallah Sambi.

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