Pour l’heure, la priorité est de sécuriser la zone sud du pays. C’est l’avis d’un porte-parole de l’armée joint par RFI. Selon l’armée, tout serait parti d’une tentative de braquage lancée par de présumés rebelles appartenant au MFDC, le Mouvement des Forces démocratiques de Casamance. Les troubles se sont produits dans la zone de Bignona, à quelques kilomètres seulement au nord de Ziguinchor.
« Le MFDC à l’habitude de faire des tentatives de braquage en fin d’année affirme une source militaire. C’est traditionnel pendant les fêtes, tous les habitants sont supposés avoir de l’argent » ajoute-t-elle.
Cette vague de violence intervient à peine deux semaines avant des assises internes au cours desquelles le MFDC devait harmoniser ses positions. Ces violences remettent-elles la tenue de ces réunions ? Auront-elles une incidence sur le processus de paix ? Certaines organisations de la société civile relativisent la situation.
« Les négociations de paix n’ont rien à voir avec ces problèmes épisodiques, affirme Amacodou Diouf qui a longtemps travaillé sur ce dossier au nom du Congad (Conseil des ONG d’appui au développement). Les assises du MFDC sont importantes car, explique t-il, elles permettront de désigner un interlocuteur unique pour poursuivre les négociations avec le gouvernement ».