Sénégal : la liste des soldats tués en Casamance s’allonge

Une embuscade tendue par des rebelles présumés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance a fait dimanche 31 octobre trois morts et deux blessés dans les rangs de l’armée sénégalaise. La Casamance, région agricole et touristique séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est en proie depuis 1982 à une rébellion armée.

L’attaque a eu lieu près de la localité de Diarone, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Ziguinchor. Les militaires procédaient à une opération de sécurisation d’une route où des braquages de véhicules se sont multipliés ces derniers jours, lorsqu'ils sont tombés dans une embuscade.

La réaction de l’armée ne s’est pas faite attendre. « Le guerrier », un de ses appareils de reconnaissance, a immédiatement décollé et survolé pendant plusieurs heures la région mais sans réussir à localiser les auteurs qui ont disparu dans la forêt.

Depuis le 26 décembre 1982, date du déclenchement de la rébellion, cette région méridionale du Sénégal vit « une situation de ni guerre ni paix » qui empoisonne l’existence des populations. Les braquages de véhicules et de boutiques sont désormais le lot quotidien des Casamançais.

Sur le plan politique, les tractations antérieures n’ont rien produit, sinon une multitude d'accords de cessez-le-feu. Mais aucun de ces accords de paix n'a jamais été respecté.
Conséquence : les combats ont doublé d'intensité depuis la fin de l'année dernière et la liste des militaires tués ne cesse de s'allonger tandis qu'on n'arrive pas à dénombrer les victimes du côté des rebelles.

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