Des dizaines de morts dans des violences au Nigeria

Encore un Noël sanglant pour les chrétiens du Nigeria. Des explosions dans le centre du Nigeria ont fait au moins 32 tués vendredi 24 décembre, selon des sources policières. Ces attaques attribuées à des intégristes musulmans. En 2010, des violences interreligieuses ont fait plusieurs centaines de morts dans cette région.

C'est dans le nord du pays, majoritairement musulman, que plusieurs agressions ont été signalées. Des hommes armés, suspectés d'appartenir à la secte Boko Haram, les talibans nigérians, ont attaqué 3 églises.

Dans la ville de Maiduguri, 5 fidèles et un pasteur ont été tués. Deux autres églises ont été la cible de tirs, dans l'une un garde de sécurité a été abattu et dans l'autre, l'armée a réussi à repousser les assaillants. Et puis dans le centre du pays, dans la ville de Jos 32 personnes sont mortes et plus de 70 autres ont été blessées dans une série d'explosions dont les causes ne sont toujours pas connues. Là aussi les membres de la secte Boko Haram sont fortement soupçonnés.

Le groupe Boko Haram qui se réclame des talibans d'Afghanistan et dont le nom en langue haoussa signifie « l'éducation occidentale est un péché », avait mené des opérations d'envergure en juillet 2009. Fort de plusieurs milliers de partisans, ce mouvement intégriste avait attaqué de nombreux commissariats dans le nord du Nigeria. La riposte des forces de l'ordre avait été intense, faisant plus de 800 morts en quelques jours.

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