L'ONU adopte une résolution condamnant les atrocités commises en Côte d'Ivoire

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, réuni en session extraordinaire ce jeudi 23 décembre à Genève, a adopté une résolution condamnat les atrocités commises en Côte d'Ivoire. Le Conseil a révisé à la hausse le bilan des violences postélectorales. L'ONU, qui met en cause les partisans de Laurent Gbagbo, relève que 173 personnes ont été tuées entre le 16 et le 21 décembre. Il parle également de 471 arrestations effectuées et 90 cas de torture répertoriés auxquels s’ajoutent encore 24 disparitions forcées.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Mettre un terme aux atrocités commises depuis l'élection présidentielle et restaurer l’Etat de droit. Telles sont les recommandations faites par le Conseil des droits de l’homme réuni en session extraordinaire à la demande des pays africains et des Etats-Unis.

La violence, les exécutions extra-judiciaires, les discours de haine, les entraves à la presse doivent cesser, demande une résolution adoptée ce jeudi soir 23 décembre à l’unanimité.

La réunion a, d’autre part, fourni l’occasion au Haut Commissariat aux droits de l’homme de diffuser un nouveau bilan des violences survenues dans le pays au cours des derniers jours. Selon Madame Kang, 173 meurtres ont été commis en une semaine, 471 arrestations effectuées et 90 cas de torture répertoriés auxquels s’ajoutent encore 24 disparitions forcées.

Les partisans de Laurent Gbagbo ont, selon l’ONU, fait un usage excessif de la force multipliant les violations des droits de l’homme et les actes d’intimidation.

Le Conseil a enfin apporté son appui de l’Union africaine et aux organisations régionales dans leurs efforts de légitimation du processus électoral et de ses résultats.

De son côté, l’Onuci, la force de l'ONU en Côte d'Ivoire, accuse les forces de sécurité loyales au président sortant de l'avoir empêché d'enquêter sur l'existence éventuelle de charniers à Abidjan.

 Une résolution de compromis

Cette résolution adoptée par le Conseil des droits de l'homme a été initiée par le Nigeria mais elle a fait l'objet d'intenses négociations. A Abidjan, Guillaume Soro le Premier ministre d'Alassane Ouattara a souhaitait que tus ceux qui sont impliqués dans les violences de ses derniers jours répondent de leurs actes devant le Coup pénale internationale.

Présence de mercenaires

Par ailleurs, l'Onuci a confirmé la présence de combattants armés parlant anglais à Abidjan en affirmant qu'ils étaient originaires du Liberia. La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a confirmé la présence de mercenaires et s'en est inquiétée.

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