L’extension de l’appel d’offre jusqu’au 5 décembre avait provoqué des remous. Le Sud-Soudan ne souhaitant pas qu’une société soudanaise puisse le remporter, craignant une manipulation des bulletins. Ce délai supplémentaire, ajouté au report de la fin de l’enregistrement, avait suscité une certaine inquiétude sur l’organisation du scrutin.
Le mardi 7 décembre, le bureau du référendum à Juba a annoncé que sur les douze sociétés en compétition, l’entreprise britannique Tall Security avait finalement été choisie. Le porte-parole du bureau du référendum veut apaiser toute inquiétude. « Rien ne va changer quant à la date qui a été choisie pour le vote. Le parti du Congrès national l’a accepté et s’est engagé à respecter cette échéance. Il n’y aura pas de report ou délai supplémentaire. Et je ne vois aucune raison pour laquelle les gens puissent se sentir inquiets. Au début nous n’avions pas assez de sécurité. Nous avons déployé plus de policiers. Le processus sera conduit sous haute sécurité ».
Il ne reste plus qu’un jour pour s’enregistrer comme électeur. Les derniers chiffres dévoilés par le bureau donnent plus de 2 millions 800 000 personnes enregistrées. Des résultats couvrant 90% des 2600 bureaux.
Les ex-rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) ont demandé le 7 décembre au Conseil de sécurité de l'ONU d'enquêter sur les allégations de bombardements aériens continus de l'armée nordiste à l'approche du référendum.
Le même jour, le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, a affirmé que le référendum prévu dans la province d'Abyei au Soudan « n'aura pas lieu le 9 janvier », ajoutant que les Etats-Unis « continuaient à encourager les parties à travailler à une solution ».