Qui tient Birao la principale ville du nord-est de la Centrafrique ? La ville est tombée aux mains des rebelles de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix) le 24 novembre, au terme de combats avec les militaires. Le haut commandement militaire reconnaît quatre morts dans ses rangs ainsi que des prisonniers. Dans la soirée du 26 novembre, le gouvernement et l'armée centrafricains ont annoncé avoir repris la ville. Fidèle Ngouandjika, porte-parole du gouvernement centrafricain admet à mots à peine voilés l'intervention de l'aviation du Tchad affirme au micro de RFI que la situation est sous contrôle.
Fidèle Ngouandjika : Birao est sous contrôle des forces centrafricaines. Depuis le 25 novembre à partir de 16 h, on a infligé une petite leçon d’avertissement aux rebelles de la CPJP de Abdoulaye Issène.
RFI : La CPJP parle de bombardements subis par leurs positions.
FN : C’est tout à fait cela. Nous leur tendons la main pour un dialogue, pour une négociation autour d’une table : négociations pour la paix. Il faut que ces rebelles se ressaisissent, cessent les hostilités, et cessent de terroriser la population de la Vakaga (chef-lieu de Birao).
RFI : Est-t-il vrai que ce bombardement a été effectué par l’aviation militaire tchadienne ?
FN : Nous sommes au sein de la Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale). Et, aucun pays de la Cemac ne tolèrera ces actes terroristes dans son espace.
Aucune source indépendante ne confirme pour le moment que Birao ait été reprise. Ces informations, la CPJP les dément formellement en tout cas. Le groupe rebelle reconnaît néanmoins qu'il y a eu des bombardements aériens de l'armée tchadienne aux alentours de la ville, car Bangui a demandé au président tchadien de lui prêter main forte.