Nigeria : le Mend menace d'attaquer de nouveau les plates-formes pétrolières

Au Nigeria, loin d’avoir été amoindris par l’opération militaire d’envergure qui a permis la libération de 19 otages, dont deux Français dans la soirée de mercredi, les groupes armés répliquent. Le vendredi, le Mend, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger a brandi la menace de nouvelles attaques dans la région du Sud pétrolifère. La guerre est-elle à nouveau déclarée entre les rebelles et les autorités ?

 

« Nos combattants ont reçu l'ordre d'effectuer plus d'attaques sur les installations pétrolières pour capturer de nouveaux otages ». C’est ce qu’ont indiqué le 19 novembre, les rebelles du Mend, le Mouvement dans l'émancipation du delta du Niger.
Le groupe armé, annonce également dans le communiqué que ses membres ont attaqué des patrouilles de la marine, jeudi, occasionnant la mort de dix soldats.

De source militaire, on indique toutefois ne pas être au courant de cette attaque. Mais hasard ou lien direct, le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a déclaré de son côté  vendredi l’état de force majeur et suspendu ses exportation de brut à partir de son terminal de Bonny. Le groupe dit avoir pris cette décision en raison d’une fuite sur le Trans Niger Pipeline (TNP), un de ses plus important oléoducs dans la région.

Une enquête serait en cours pour déterminer si la fuite est d’origine accidentelle ou si elle fait suite à un sabotage. Quoiqu’il en soit, cette suspension pourrait retarder l’approvisionnement pendant plusieurs semaines.

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