Le ton est ferme, les propos sans détour. Dans un communiqué, le chef d’état-major de l’armée nigériane, le général Oluseyi Petirin a, en substance, déclaré que la chasse aux militants criminels était lancée dans la région du delta du Niger.
« Nous avons observé avec préoccupation certains actes criminels au cours des derniers jours, commis par des gens qui affirment être des militants, écrit-il. Nous savons tout des enlèvements, abordages illégaux sur des plateformes pétrolières et autres actes de brigandage, poursuit le général. Ces gens sont des criminels, et ils seront traités en tant que tel ».
En conséquence, il a averti que les camps dans lesquels se cachent les militants et qui sont généralement situés dans les criques isolées et boueuses qui parsèment la côte ne seront « plus tolérés ».
Ces dernières semaines déjà, les militaires ont localisé et détruit des dizaines de camps de militants. Une intervention militaire dans le delta du Niger serait une première depuis l’arrivée au pouvoir du président Goodluck Jonathan qui est originaire de la région, et qui a choisi de poursuivre le processus d’amnistie lancé en août 2009 par le défunt président Umaru Yar’Adua.