Guinée : la CPI appelle à éviter le scénario des violences post-électorales du Kenya

En visite à Conakry, Fatou Bensouda, la procureure-adjointe de la Cour pénale internationale appelle les principaux acteurs du scrutin et de la transition à éviter en Guinée, la répétition des violences politico-ethniques post-électorales qui ont fait 1 500 tués entre 2007 et 2008. « Nous ne voulons pas de pareil scénario en Guinée », a-t-elle expliqué. La Guinée est dans l’attente des résultats complets du second tour de la présidentielle pour départager Cellou Dalein Dialo et Alpha Condé, les deux candidats finalistes.

Avec notre envoyé spécial à Conakry

La Cour pénale internationale (CPI) ne veut pas d’un nouveau Kenya. Fatou Bensouda l’a expliqué aux acteurs guinéens. Les violences post-électorales du Kenya ont entraîné une auto-saisine de la CPI, qui a ouvert une enquête et entend bien inculper les responsables. C’est donc une arme de dissuasion que brandit la cour, devant les dirigeants guinéens, qu’ils soient civils ou militaires.

« Nous ne voulons pas de pareil scénario ici, en Guinée. Dans ce contexte, j’ai rencontré les principaux acteurs qui peuvent contrôler la violence. Nous nous sommes entretenus avec le président de la transition, le Premier ministre, le ministre de la Justice, le chef d’état-major des armées, le commandant de Fospel ainsi que les deux candidats à l’élection. Tous, se sont engagés à faire leur possible, pour éviter toute violence et contrôler les fauteurs de trouble » a-t-elle détaillé.

Les deux candidats se sont engagés à contrôler leurs militants, et le général Sékouba Konaté à discipliner les forces armées.

La visite de la CPI qui avait à l’origine pour but de faire le point sur les enquêtes de la justice guinéenne, à propos des massacres du 28 septembre 2009, s’est transformée en visite préventive, et ce, alors que chacun redoute des violences à l’annonce des résultats.
 

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