Avec notre envoyé spécial à Conakry
La Cour pénale internationale (CPI) ne veut pas d’un nouveau Kenya. Fatou Bensouda l’a expliqué aux acteurs guinéens. Les violences post-électorales du Kenya ont entraîné une auto-saisine de la CPI, qui a ouvert une enquête et entend bien inculper les responsables. C’est donc une arme de dissuasion que brandit la cour, devant les dirigeants guinéens, qu’ils soient civils ou militaires.
« Nous ne voulons pas de pareil scénario ici, en Guinée. Dans ce contexte, j’ai rencontré les principaux acteurs qui peuvent contrôler la violence. Nous nous sommes entretenus avec le président de la transition, le Premier ministre, le ministre de la Justice, le chef d’état-major des armées, le commandant de Fospel ainsi que les deux candidats à l’élection. Tous, se sont engagés à faire leur possible, pour éviter toute violence et contrôler les fauteurs de trouble » a-t-elle détaillé.
Les deux candidats se sont engagés à contrôler leurs militants, et le général Sékouba Konaté à discipliner les forces armées.
La visite de la CPI qui avait à l’origine pour but de faire le point sur les enquêtes de la justice guinéenne, à propos des massacres du 28 septembre 2009, s’est transformée en visite préventive, et ce, alors que chacun redoute des violences à l’annonce des résultats.