La classe politique est unanime. En son sein, tous ont salué la gestion de la crise à El-Ayoun par les autorités marocaines. « Une gestion pacifique » , selon le Parti islamiste du PJD (Parti de la justice et du développement - opposition), puisque l’essentiel des morts se trouve dans les rangs des forces de l’ordre. « L’absence de victimes confirmée côté sahraoui prouve les progrès du Maroc dans le respect des droits de l’homme », selon le PJD.
Les partis politiques ont également condamné la violence des émeutes lundi 8 novembre. « L’Istiqlal - parti conservateur au pouvoir - ne veut pas accepter les menaces et les provocations », annonce un communiqué. Le Parti socialiste du PPS (Parti du progrès et du socialisme) pour sa part, a condamné ce qu’il qualifie « de manœuvres qui visent à porter atteinte à l’unité du pays et à sa stabilité ».
Bref, le front politique est uni derrière le pouvoir. Tous voient dans ces émeutes une manipulation du Front Polisario pour transformer des revendications purement sociales en revendications politiques et indépendantistes.
De leur côté, les principales organisations de défense des droits de l’homme, comme l’AMDH (Association marocaine des droits humains), ont gardé le silence, pour le moment.