Jusque-là, les Nations unies ont toujours échoué à rapprocher les points de vue des deux parties. D'ailleurs, aujourd'hui les objectifs sont modestes. L'ONU dit espérer trouver un moyen d'améliorer la confiance entre les participants, et souhaite ouvrir la voie à des pas tangibles vers le règlement escompté. Autrement dit, on est encore loin d'une solution durable qui serait de trouver un statut à ce territoire désertique qui borde l'océan Atlantique.
Un bras de fer politique et économique
Pour l'heure, l'organisation d'un référendum d''autodétermination n'est pas d'actualité. C'est ce que réclame le Front Polisario face au Maroc qui lui se dit prêt à négocier une formule d'autonomie. Cette proposition a été réitérée et développée ce week-end encore par Mohamed VI dans son discours célébrant les 35 ans de la marche verte. Le souverain a fustigé à cette occasion les adversaires du Maroc qui persistent dans l'immobilisme au lieu de favoriser la dynamique, et le dialogue.
Le bras de fer est politique et économique car le Sahara est riche en ressources naturelles, mais cette-fois en marge de New York les populations ont décidé elles aussi de se faire entendre. 20 000 Sahraouis ont improvisé un campement en périphérie de Laayoune depuis trois semaines. Ils demandent la reconnaissance de leur droit. Ce mouvement de masse est le plus important depuis l'annexion du Sahara espagnol par le Maroc.