En juin dernier, pour la première fois, Christopher Ross avait haussé le ton. Dans une lettre confidentielle, finalement divulguée sur internet, l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental dénonçait l’entêtement des deux parties, le refus notamment des membres du Front Polisario, mais aussi et surtout des Marocains, de s’intéresser à la proposition de l’autre ou même de se parler.
« Dans ce cadre, avait conclu l’émissaire, entamer de nouvelles négociations entacherait la crédibilité de l’ONU ». Quatre mois plus tard, qu’est-ce qui a changé ? Il se trouve que le chef des Nations unies, Ban Ki-moon lui-même, était pour la première fois au Maroc ce week-end, l’occasion sans doute de reparler de ce dossier bloqué depuis plus de trente ans.
Cela aura-t-il suffi à changer la donne ? Difficile à dire. Jusqu’à présent, les Marocains refusent tout, en dehors de leur proposition d’autonomie relative pour le Sahara occidental. Le Front Polisario de son côté refuse d’abandonner l’idée d’un référendum. Pour sortir de l’impasse, il faut donc une nouvelle proposition. Aux dires de certains diplomates, c’est à cela que travaillerait l’émissaire onusien actuellement.