La Cour de justice de la Cédéao, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, donne raison à la famille du président déchu. Elle estime qu'il y a bien détention arbitraire de Mamadou Tandja en dehors de tout jugement. Elle s'appuie pour cela sur les principes du droit international en matière de droits de la personne.
Mamadou Tandja est détenu depuis le 18 février, jour de son renversement par la junte. Il est depuis, placé en résidence surveillée à la Villa Verte, résidence présidentielle qui jouxte le palais présidentiel. Il a à plusieurs reprises assuré à des ONG de défenses des droits de l'homme qu’il était bien traité.
En août dernier, une polémique avait vu le jour avec la diffusion de deux lettres signées Mamadou Tandja et dans lesquelles le président déchu se démarquait de la plainte de ses proches devant la Cédéao.
La Cour de justice a néanmoins tenu à rendre sa décision sur une détention extrajudiciaire. Ce lundi 8 novembre, elle demande sa remise en liberté.
L'avocat de Mamadou Tandja se dit très satisfait de cette décision et attend désormais la libération de son client.
De son côté l'avocate de l'Etat du Niger se dit très surprise par cette décision et estime que la plainte n'a pas été déposée au nom du président Tandja mais bien de sa famille. L'avocate envisage d'utiliser la procédure de révision du procès, l'appel étant impossible devant la Cour de la Cédéao.