Niger : l'ex-président Tandja « ne sera pas relâché » annonce la junte

L'ex-président nigérien Mamadou Tandja et son ministre de l'Intérieur Albadé Abouba, détenus depuis le coup d'Etat du 18 février 2010, ne seront pas « relâchés », a affirmé samedi 31 juillet 2010 le général Salou Djibo, en colère, en réponse à l'ancien parti au pouvoir qui a exigé leur « libération immédiate ». Le chef de la junte s'exprimait lors d'une rencontre à Niamey avec quelque 200 représentants de partis politiques et de la société civile du Niger.

Le parti de l'ancien chef de l'Etat, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), a exigé vendredi 30 juillet 2010 « la libération immédiate et sans conditions » de Mamadou Tandja et Albadé Abouba. Il a aussi réclamé la remise en liberté de l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou, détenu depuis jeudi à la gendarmerie pour de présumés détournements de fonds publics.

Mamadou Tandja a demandé « la clémence »

Dans un courrier adressé le 22 juillet au général Djibo et rendu public par la junte, Mamadou Tandja, né en 1938, a demandé au nouveau régime la « clémence » et s'est démarqué d'une plainte déposée « à son nom » devant la CEDEAO par sa famille. Il a dit souhaiter son maintien dans son lieu actuel de détention, une villa dans l'enceinte de la présidence.

Le général Djibo avait indiqué récemment, sans plus de précision, qu' « au moment opportun », les Nigériens et « la justice » décideraient du sort de Mamadou Tandja. La junte a promis de rendre le pouvoir après l'élection présidentielle prévue le 3 janvier 2011.

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