Avec notre envoyée spéciale à Montreux, Véronique Rigolet
C’est avec beaucoup de vigueur que Nicolas Sarkozy a défendu les réformes qu’il compte mener lors de sa future présidence du G20, à commencer par la réforme du système monétaire international. Le président ne souhaite ni plus ni moins, qu’un nouveau Bretton Woods. La lutte contre l’instabilité des prix des matières premières est également l’une des priorités de la France.
Et c’est avec fermeté que le président a dénoncé les dérives spéculatives qui ont conduit, il y a deux ans, aux fameuses émeutes de la faim en Haïti et en Afrique, quand les prix de certains produits alimentaires avaient brusquement explosé.
« C’est à nous de prendre les choses en main, a martelé le président Sarkozy. Pour éviter que de telles dérives, ne puissent un jour provoquer des guerres ».
Même vigueur pour appeler à une nouvelle gouvernance mondiale et notamment à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. « Imaginez l’Afrique, a dit le président, un milliard d’habitants et pas un siège au Conseil. C’est un scandale ! »
Nicolas Sarkozy a enfin appelé ses pairs à respecter leurs promesses d’aides à l’Afrique et aux pays pauvres, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. « C’est un sujet majeur, a souligné le président, exhortant ses pairs de la francophonie à faire face à leurs responsabilités. Nous représentons un tiers des Nations unies. C’est une responsabilité historique ».