Avec notre envoyé spécial à Montreux, Christophe Boisbouvier
Pour la francophonie cela ne pouvait pas mieux tomber. Trois jours avant ce sommet de Montreux, c’est l’expert électoral de l’OIF, le Malien Siaka Toumani Sangaré, qui a été choisi par les Guinéens pour présider leur commission électorale.
Un beau succès pour Abdou Diouf qui depuis huit ans œuvre en faveur d’une francophonie plus politique, plus présente dans les pays où la démocratie est en souffrance. La Guinée, le Niger, Madagascar, autant de pays où l’ancien président sénégalais envoie sans cesse des missions pour tenter de mettre fin à des aventures putschistes.
Aujourd’hui, les quelque 50 pays de l’OIF lui en sont gré. Ils vont lui confier un nouveau mandat de quatre ans. Le troisième. Si tout va bien, Abdou Diouf devrait rester 12 ans à la tête de la francophonie.
Autre sujet à l’ordre du jour de ce sommet, le Conseil de sécurité de l’ONU. Comme au sommet France-Afrique de Nice en mai 2010, le Français Nicolas Sarkozy va plaider pour l’entrée d’un ou deux pays africains dans le club très sélect des pays membres permanents de ce conseil.
Avec droit de véto ou pas ? C’est toute la question. Le problème c’est que le chef d’Etat français quittera la Suisse dès ce samedi soir. A la différence de ses prédécesseurs François Mitterrand ou Jacques Chirac, il n’assistera sans doute pas à la deuxième journée du sommet, ni à la conférence de presse finale dimanche 24 octobre.