Une semaine après l'arrestation du colonel Abdoulaye Badié et de trois autres hauts gradés de l'armée nigérienne pour « tentative de déstabilisation du régime de transition», la junte déclare officiellement qu'il y a eu une tentative de coup d'Etat. Pour le porte- parole de la junte, Abdoulkarim Goukoye, ces hommes refusaient le processus en cours de retour à la démocratie. Dans un communiqué lu à la télévision et à la radio publiques, il déclare :
« Quelques officiers des forces armées nationales opposés depuis toujours à un retour dans notre pays dans un système démocratique constitutionnel normal ont décidé de remettre en cause les engagements pris par le CSRD au lendemain des évènements du 18 février dernier.
C’est dans cette obstination qu’ils iront jusqu’à ourdir le complot qui vient d’être déjoué et qui consistait à mettre un terme à la présente transition y compris un attentat à la vie du président du CSRD.
Dans l’hypothèse où ce complot aurait réussi, leur dessein était de remettre en cause tous les engagements pris par le CSRD et de confisquer le pouvoir d’Etat à leur propre profit alors même que nous tendons vers le rendez-vous capital du référendum constitutionnel qui va consacrer irrémédiablement le début du processus qui dans les cinq mois à venir remettra notre pays sur les rails de la démocratie et de l’état de droit.
Grâce à dieu, les services compétents de l’Etat ont réussi à confondre les instigateurs de cette malheureuse aventure et de mettre un terme à leur sombre dessein».