A la présidence, on ne parle plus de simple tentative de déstabilisation mais bel et bien d'une «tentative de coup d'Etat» et l'on explique qu' «un projet d'assassinat» aurait même été «programmé» et des militaires recrutés pour abattre le général Salou Djibo sur le tarmac de l'aéroport, le jour de son retour du sommet des Nations unies à New York. Toujours d'après cette source, c'est une puissance étrangère qui aurait donné l'alerte. Le dispositif de sécurité aurait été modifié et une enquête ouverte, menant aux arrestations de ces derniers jours.
Les quatre hauts gradés arrêtés sont présentés comme les cerveaux de cette tentative de putsch. Ils auraient voulu empêcher la tenue du référendum afin de prolonger la transition au delà du 6 avril. La présidence réaffirme à cette occasion son attachement au respect du calendrier prévu et assure que le référendum aura bien lieu le 31 octobre.
Du côté des militaires arrêtés, on se dit innocent et on parle d'une machination qui viserait à les écarter du pouvoir au profit des proches du chef de l'Etat.