Ces trois officiers, qui sont très proches, seraient accusés de « tentative de déstabilisation du régime ». Mais pour l'heure, ni la présidence ni le gouvernement ne communiquent sur ces arrestations.
Il faut dire qu'une scission assez nette est apparue au sein de la junte au lendemain du coup d'Etat. Divergence sur la transition mais divergence surtout sur la vision politique du pays.
Il y a le camp de ceux qui estiment que le Niger est malade de sa classe politique et qu'il faut profiter de la transition pour régler une fois pour toute la question, par le biais d'une Constitution rénovée. Puis il y a un second groupe au sein duquel on retrouve le chef de la junte, Salou Djibo. Pour ces officiers, le plus important est simplement d'organiser la transition et rétablir un régime civil, quitte à se positionner en recours.
En tout cas, à quinze jours du référendum constitutionnel, ces arrestations révèlent au grand jour les divisions au sein de la junte. Le général Salou Djibo a-t-il alors voulu prévenir une opération de déstabilisation ou était-il réellement visé par un complot ? Pour l'heure, rien. Mais selon ses proches, le général Salou Djibo va s'exprimer la semaine prochaine pour « calmer les esprits ».