Les militaires français ont été déployés dans l’urgence deux jours seulement après l’enlèvement des expatriés et depuis lors, ils ont élu domicile dans un grand hôtel de Niamey. Facilement repérables avec leurs cheveux courts et leur combinaison couleur sable quand ils partent en opération, c’est à l’hôtel qu’ils tiennent leurs réunions et qu’ils font leurs poses.
Les journées des militaires sont rythmées par les vols des Bréguet Atlantic. Le chiffre n’est pas constant mais on parle de trois avions militaires positionnés à l’aéroport de Niamey qui se relaient pour aller survoler le nord Mali. Objectif : observer et cartographier la région où se sont repliés les ravisseurs.
Une cartographie qui permet de détecter des mouvements dans le temps également et d’en tirer tous les indices possibles. « Il s’agit de savoir » résume sobrement une voix autorisée. La durée de cette mission n’est pas connue, notamment parce qu’il s’agit d’une mission exceptionnelle dans la région et qu’elle ne s’inscrit pas dans le cadre d’un accord militaire bilatéral.
Une opération d’urgence qui a obtenu en quelques heures le feu vert de Niamey pour être lancée. Au plus fort de l’activité, les militaires français ont été plus d’une centaine. Les effectifs se sont maintenant tassés et tournent autour de 80.